Sommières – communauté – 1639 – état des biens –                                       B.Pagés AD H.

 

Estats des biens, droits et facultés  que la Communauté de la ville de Sommières possédait avant l’année 1639.

— Premièrement : une maison et tour sur laquelle il y a l’horloge de la ville, ladite maison servant d’hostel de ville, confronte du levant  Jacques Bruguier et la rue du pont, du couchant les murs et le pont, daure David Vouloux, du midy Pierre Coulomb qui fait 2 sols et 2 deniers de censive au Roy.

— Plus une maison à la rue de la monède confronte du levant et avec la dite rue, couchant Jean Connac       , du marin Jean Vone, contient 19 canes et 4 pans, franche et allodiale ou réside le vicaire de la paroisse.

— Plus trois membres ou sont les entrepots et grenier à sel, confronte du levant Etienne Cade, du couchant le sieur de Moissac, du vent droit les murs, du midy la rue qui font 1 sol, 2 dn, 1 obolle de censive annuelle dueau Roy engagés à Mr de Montpezat pour le paiement des débits dus à la communauté.

— Plus la boutique et tablier au marché bas appelée la boucherie, confronte toutes parts le marché ou les rues qui font 15 dns de censive annuelle due au Roy.

— Plus autre tablier appelé l’Archembelle confronte du vent droit Antoine Castanet et toutes autres parts les rues, contient 2 canes tenu en franc alleu.

— Plus une place appelée l’Incan à la place confronte de toutes part la place contient 1 cane qui fait 1 obolle d’or due au Roy de censive annuelle.

— Plus une maison à la Grave appelée le tuadou, confronte du levant et marin les rues, du couchant les murs de la ville avec Jean Velet, contient 1 cane qui fait 2 de pites de censive due au Roy

— Plus les fossés de la ville depuis la parte du pont jusqu’à la tour de Caudas et depuis la tour jusqu’à la porte du Bourguet et de la porte du Bourguet jusqu’à la tour de la Bistoure qui sert aux publics et exercices de l a jeunesse, teue en franc alleu.

— Plus un bois appelé de saint-Crépin au cros-rata, confronte de toutes parts les viols et chemins, contient 5 cestérées, 1 caton , 17 dextres, tenu en franc alleu.

— Plus terre au bout du pont appelée le Fierau , confronte du levant la rue, du couchant Isaac de Rouviere, Jean Vene, de Prades, Jean Creissin , marin la rue et autres, contient 8 cestérées et deux cartons, faisant 1 dn de censive annuelle au Chapitre de saint-Gilles.

— Plus une place supérieure et la halle joignant qui est appelée l’Orgerie avec le puits qui y est.

— Plus la place du marché avec le puits qui y est.

— Plus la place du Bourguet avec le puits.

— Plus le plan de l’huile et le puits.

— Plus les puits du Quart, de la Masselle, du bout du pont, les fontaines de saint-Michel, plus petit font de las fades. Toutes ces places, puits, fontaines sont pour l’usage public et tenues en franc alleu.

— Plus le droit de mettre des banniers et garde-terres sous la censive de 3 livres , 14 sols, 6 dns annuel payable au Roy.

— Plus une place ou était autrefois le Temple des habitants de la religion prétendue réformée, tenue en franc alleu.

–Plus leur cimetière au derriere de l’hospital tenu sous la pension de 10 livres à l’Hospital, lequel hospital en veut demander la réunion.

Tout ces biens contenus en cet état ne sont d’aucun revenus à la communauté estant tous destinés à l’usage public  et que cette derniere a toujours joui de tout temps immémorial, n’ayant pas d’autres titre s dans les archives qui ont estés pillés du temps des guerres civiles et ou la plus part des articles ci-dessous sont contenus en 1617 et à l’égard  de ceux qui relèvent du Roy et d’autres seigneurs particuliers, la Communauté n’a pas non plus les reconnaissances qui sont dans les archives du Roy ou des seigneurs, la communauté faisannt seulement la quantité des susdites censives par   la lièvre sur laquelle elles sont exigées.

— Plus il est déclaré que dans le faubourg du Bourguet il ya un hospital dont les consuls sont les recteurs qui a des  lièvres , fonds et domaines     et plusieurs pensions ou l’hospitalisé est gardé.

— Plus il est déclaré que dans la ville il y a deux marchés, à scavoir le mardi et samedi.

–Plus qu’il y a six foires à scavoir le premier samedi de Carême, la veille du dimanche des Rameaux, le samedi du second dimanche d’après Pâques, le jour de saint Léonard, à la saint Michel et la quinzaine.

La communauté a vendu son droit de corretage pour l’aquitement de ses dettes, ensemble ses quatres moulins et leurs appartenances à perpétuité.

Despuis l’année 1639 la communauté a acquis :

— Une maison au bout du pont pour faire fére le saint service de la paroisse de saint Amans, acquise de François Fraissinet, confrontant du levant et marin le sieur Prades , couchant la rue et vent droit les hoirs de’Isaac Gilly contenant 19 canes et 4 pans relevant de l’œuvre de l’église saint Pons ne faisant sous quelle censive pour n’avoir point les reconnaissances dans les archives.

Nous consuls de la ville de Sommières certifions le présent état  véritable, le 17 avril 1687. (signatures)

Le commissaire du Roy pour ses domaines a reçu le dénombrement pour obtenir la lettre d’amortissement du contenu suivant l’édit de 1686 sauf pour les fossés qui restent réunis au domaine et à la charge que les albergues et censive seront dues à sa Majesté. Fait à Montpèlier le 17 avril 1687.