Archives du Gard. M° Crouzet. Sommières. 1673 B.Pagés ADG
C’est le temple actuel des protestants, avant chapelle à l’histoire tourmentée, comme beaucoup d’édifices religieux de la région : destructions, changements de destination…. Dans ce texte elle fait partie du couvent des Cordeliers de St. François dont on peut faire remonter l’origine vers 1150 (voir l’ouvrage de Lombard-Dumas).
PRIX FAICTS ,
L’an 1673 et le 15 de janvier, après-midy, dans le couvent des frères mineurs de l’ordre de saint François de Sommières par devant moy notaire et tesmoins ont esté en leurs personnes, Raynaud Pierre et frère Ange Malaval, docteur en théologie, provincial de l’ordre dans la province du Languedoc, lequel de son gré a baillé et par ce contrat baillé à prix faicts à François et Jean Galiere, Pierre Jugla et François Albaret, maitres massons dudit Sommières, afin de batir l’église du couvent des Cordelliers de Sommières et à suivre les anciens fondements de ladite église aux parties et conditions suivantes :
Premierement que lesdits entrepreneurs feront la muraille de la meme épaisseur des anciennes de 4 cannes ou environ de hauteur et dessus comprise la voute qui sera faite avec des arcs doubleaux de laquelle muraille et avec tout plein que vide, ledit Reynaud père sera tenu, comme promis, luy payer 3 livres 5 sols la canne carrée et fournira ledit père provincial toutes les marchandises nécessaires comme pierres chaux et sable et lesdits ouvriers le boye pour les étages et le cintre et sera aussi payer aux ouvriers le travail à mesure qui l’auront fait et vérifier, dans lequel batiment lesdit ouvriers seront tenus de faire valoir pendant an et jour et parceque lesdits entrepreneurs ont déjà faits la voute au-dessus de la cuisine et comment il lui sera payé comme a été ci-devant fait à raison de 50 sols la canne, laquelle il s’obligera de faire tenir droit par an et jour.
Et pour observer ci-dessus, les parties ont obligés leurs biens présents et advenir aux rigueurs de toutes cours écclésiastiques et souveraines, fait et escrit ou que dessus, présents Malard et Jean Pierre procureure, signés avec ledit père provincial, lesdits entrepreneurs illétrés et un autre et moy Crouzet, notaire royal soussigné (transcription d’époque)
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