Sommières – 1776 – apprentissage –         A.D. du Gard. 2E66310. M°Durand.                                                                                              B.Pagés ADG 2015

 

On trouve de nombreux contrats d’apprentissage dans les archives notariales, ici à Sommières en 1776, c’est M° Bruguière chirurgien de père en fils.

L’apprentissage est un temps d’étude et d’épreuves par lequel le futur ouvrier apprends tout ce qui concerne son état et doit à son maitre une soumission de tout les instants. Le maitre prend l’enfant  » à son pain, à son pot, à son œuvre  » et à  » ses gages, pain, pot, lit et maison «  et doit  exercer envers son élève un patronage moral et professionnel, surveillé par la corporation pour lui rappeler ses obligations. Les enfants peuvent commencer vers 6 ou 7 ans, mais on en trouvent des mariés. L’accord sera fait souvent en bonne et due forme devant notaire ou des jurés du métier. C’est souvent un compagnon de l’atelier qui est chargé de former le débutant. L’apprenti devient membre de la famille et passe sous l’autorité du maître de maison. la durée est variable, souvent plusieurs années, l’apprenti peut être cédé à un confrère  et même faire partie de l’héritage d’un maître qui meurt. On vient parfois d’assez loin pour apprendre un métier.

 

APPRENTISSAGE ,

Le 25 juin 1776, après midy, par devant nous notaire royal et tesmoins bas nommés, furent présents M° Pierre Niel, avocat et notaire royal de la ville de Sommières et Jean César Justin Niel, son fils d’une part  et sieur Thomas Bruguière maitre en chirurgie et chirurgien major du château royal de Sommières d’autre part, lesquelles parties ont convenu ce qui suit. Scavoir que M° Niel a mis en apprentissage son fils chez le sieur Bruguière pendant le temps et terme de trois années qui ont pris leur commencement le 1 juillet dernier et finiront à pareil jour en 1778, sous les clauses et conditions suivantes : en premier lieu, M° Niel père sera tenu à son fils tout les outils nécessaires à l’art de la chirurgie, de le loger, le nourrir et l’entretenir, ainsi qu’il la fait par le passé, en second lieu, que ledit Niel fils sera aussi assidu qu’attentif aux leçons donner par le dit Bruguiere, qu’il le suivra dans les visites qu’il faira aux malades et qu’il luy obéira en tout ce qu’il luy prescrira de licite et honneté relativement audit art. Et moyennant ce dessus ledit Bruguière s’oblige et promet d’enseigner audit Niel fils les principes dudit art de chirurgie, sans aucune reticence ni déguisement. Et pour l’observation de ci-dessus lesdits parties ont obligés leurs biens présent et advenir aux rigueurs de Justice et par exprès au petit Scel royal de Montpellier. Fait et récité à la maison dudit Niel en présence de P Bonaffé M° chirurgien et de L.Baudran procureur habitant de Sommières, signés avec les parties et nous Jacques Durand, notaire royal de la ville de Sommières, écrivant dans le registre de  M° Niel, requis et soub signés.                  (signature)                                                     (transcription d’origine)