Archives du Gard. M° Albaret. Sommières 1791. B. Pagés. ADG 29.9.2010
Bail à ferme pour une tuilerie à Pondres, appartenant au sieur de Quinson du château de Pondres, la Révolution étant passée on ne déroule plus les titres nobilaires. Ces tuileries étaient de grandes consommatrices de bois, cette fourniture n’est pas indiquée dans ce document. 1791.
Bail à ferme,
Le 7 mai 1791 après midy par devant nous notaire royal soubsigné, furent présents sieurs Jacques Gaudy et André Astre, plastriers habitants de Sommières, lesquels de leur gré ont baillé et affermé à Barthelemy Granier thuilier natif de Aspiran dans le département de Beziers, restant depuis environ deux ans à la thuillerie de Mr de Quinson cy devant marquis de Montlaur, appelée anciennement le mas d’André dans la paroisse de Villevielle, ici présent et acceptant ladite thuillerie avec terre et vigne le tout formant un enclos et les deux métairies qui y sont baties et les memes objets qu’ils leur furent baillés par les dit Sieur de Quinson suivant l’acte reçu par M° Daruit tout ledit acte pour ne rien reserver ni retenir si ce n’est une chambre que lesdits Gaudy et Astre ont fait construire depuis un an qu’ils se servaient par exprés et la faculté de mettre une mule dans l’écurie toutes les fois qu’ils iront à ladite thuillerie, le présent bail et afferme est fait pour le temps et terme de 9 années qui prendront leur commencement, Scavoir : de la terre le jour de la Madeleine prochaine et tout le reste le présent jour, le présent bail est fait pour les conditions suivantes :
La premier que ledit Granier s’oblige de faire chaque année 8 fournées de tuilles ou briques composées d’environ 10000 pieces par fournée sur lesquelles il en baillera audit Gaudy et Astre 3000 sur chaque fournée , Scavoir : 750 de tuilles ordinaires, 750 de briques découvertes, 750 de briques de pavé en carré large, et enfin pareil nombre de briques de cloison de sorte que chaque année se sera 24000pieces que ledit Granier leur baillera et dans le cas qu’il fasse plus de 8 fournées il sera tenu de leur baillé 3000 pieces sur chaque fournée.
De plus étant encore convenu que si les dits Gaudy et Astre ne voulaient pas prendre des quatres quantités ci-dessus expliquées, ils seront libres de prendre celles qu’ils jugeront à propos en advertissant ledit Granier quinze jour avant chaque fournée.
Ledit Granier sera tenu de cultiver les dites pieces et vignes dans leur saison en leur donnant les œuvres nécessaires comme un bon ménager et père de famille et tenu de le faire et de semer ladite terre tout les ans à la charge pour lui de convertir la paille en fumier et de le porter de meme que toutes les cendres du four dans ladite piece sans qu’il puisse sous aucun pretexte en porter ailleurs.
Demeure encore comme convenu que ledit Granier ne pouvait pas vendre la marchandise qu’il fabrique à la dite thuillerie, lesdits Gaudy et Astre s’en chargeront sur le pied de quatre livres par cent mais ils ne pourront n’y estre contraint qu’un mois après chaque cuisson, pourvu que la marchandise soit de recette et de qualité cy dessus expliquée et moyennant la rente chaque année des dites de 24000 pieces et 72 livres argent que ledit Granier sera libre de payer en marchandise de qualité que les dits Gaudy et Astre leur indiqueront et dont le prix demeure dors et déjà fixé à 4 livres le cent, lesquelles marchandises sera par ledit Granier livré en huit portions, ce qui sera une par fournée .
Déclarant que la partie que lesdits Gaudy et Astre seront tenus de fournir à leur frais et despent audit Garnier quatre tombereaux de sable ou de limon au choix dudit Granier qui verra lui servir pour fabriquer tuilles et briques et sera par eux porté à ladite tuillerie et cela pendant la durée du présent bail.
S’obligent lesdits Gaudy et Astre de faire construire à leur frais et despents une remise de moyenne hauteur et d’une grandeur d’environ 3 cannes carrées duement couverte avec des tuilles afin que la marchandise que fera ledit Granier puisse y estre mise.
S’engage ledit Granier d’entretenir le terrain du four et de la tuillerie, le surplus étant à la charge et à l’entretien desdits Gaudy et Astre, promettant ledit Garnier de se comporter dans ladite ferme en bon ménager et père de famille et les bailleurs de lui faire jouir paisiblement pendant lesdites neuf années.
Déclarant lesdits partis que si le bail était passé en argent et produiront année commune 800 livres, et dans ce meme acte ledit Granier déclare devoir audit Gaudy et Astre acceptant la somme de 163 livres pour prêt amiable qu’ils lui ont fait avant le présent acte déclaré en présence de nous notaire et temoins avoir reçu a son consentement et promet de payer 773 livres audit Gaudy et Astre, scavoir la moitié le premier octobre prochain et l’autre moitié l’année prochaine et à l’égard du bail passé les surplus des frais dudit Granier payé par lesdits Gaudy et Astre.
Et pour l’observation de ce dessus les parties ont hypothequés et obligés leurs biens présents et advenir et par exprés, soumit à toute rigueur de Justice, fait et recité dans notre étude à Sommières, signé avec les parties excepté Granier qui ne sait le faire, en l’absence du notaire de cette ville moi François Albaret homme de Loy et notaire requis et soubsigné. Signatures.
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