Archives du Gard. M° Niel. Sommières 1788                                                                                  B.Pagés ADG 11.6.2016

         Reconstruction d’une maison avec boutique d’un bourrelier, dans l’actuelle rue E.Dumas, en 1788 on commence  à utiliser quelques accents et un début de ponctuation. Hors la ville de Sommières, Le faubourg du Bourguet  s’est développé presque en même temps que cette dernière, l’hôpital ou hospice est signalé à la fin du 13S°dans la ville, plus tard il s’installe hors les murs dans le faubourg, petit bâtiment de quelques pièces contre la Coustourelle il s’agrandira en même temps que le couvent des cordeliers ( voir le livre de A.Lombard-Dumas sur l’hôpital de Sommières) puis A partir de1630 le couvent des Récollets (pensionnat Maintenon), par des agrandissements successifs, va occupé une partie du faubourg. Le cimetière de la ville, à partir de 1670, s’installe au pied de la Coustourelle, englobant celui des Cordelliers.
         Situé sur le passage de routes vers Alès et les Cévennes ou venant des maris salants du PécaÏs et de Melgueil puis de Montpellier.  Venant de cette ville on descendait le long des remparts sur un chemin pavé appelé le Trincat, passant devant la tour de Caudas puis de la Glacière et débouchant dans le Faubourg.
         Il était occupé par de nombreuses auberges, relais d’affenage, tripot (salle de jeu de paume), moulin à huile. A la fin du 18S° un relais de Poste sur l’éphémère route Montpellier Florac ( supprimée en 1805) s’installe sur la place (maison Aubanel), à la révolution le bureau de poste était situé dans un petit local entre la Maison Martin et le pensionnat (malheureusement bouché il y a quelques années….).  Il a souffert pendant les différents sièges de la ville et des destructions de Jean Cavalier en 1703. Jusqu’au années 1950 un bourrelier exerçait son métier à cet endroit.

Prix fait ,

        L’an 1788 et le 3 mars après midy, dans la ville de Sommières par devant nous notaire royal et tesmoins soubsignés, ont éte présents Pierre Rouviere bourrelier habitant au faubourg du Bourguet de Sommières d’une part et Jean Fajol maçon habitants dudit Sommières d’autre part, lesquels de leur gré et bonne volonté ont fait les conventions (2p) suivantes :
Scavoir que ledit Fajol s’oblige d’ici au 23  du courant mois de demolir et faire la facade de la maison que ledit joui audit faubourg. De refaire le fondement, la dite facade sera construite avec les pierres de taille de la carriere de Pondres, le mur jusqu’au second étage aura 8 pouces d’epaisseur, il sera fait un arc de boutique avec ses deux bancs, il sera placé entre les deux une porte neuf de bois sapin double, le portal sera separé convenablement, il sera pratiqué une porte d’entrée à l’endroit ou il en existe une qui aura 4 pans et demi de largeur et 6 pieds de hauteur et sera ferme par une porte de sapin neuve, les fers necessaires pour la clouer seront à la charge dudit Rouviere, à cotté de cette porte il en sera fait une autre pour rentrer  dans la boutique, la fermature qui existe à celle qui se trouve au meme endroit servira, il sera fait un degré (3p)  necessaire  et tout d’une piece pour arriver à la maison. Il sera aussi placer les bards necessaire au devant deladite porte pour rendre ce local uni.
Du premier au second étage le mur sera de 1 pied d’épaisseur, les bustets seront posés de plat, il sera fait dans la piece du premier etage donnant sur la rue une fenestre à l’italienne de 4 pans de largeur et 6 pieds de hauteur et sera mis un contre vent à deux ventaux de bois sapin qui seront de six panneaux attachés d’avec 6 pentures et 6 gons, il y aura une Espagne et fer necessaire pour la fermer, il sera placé à cette fenestre un chassis et un cadre dormant avec espagnolette et autres fer necessaires pour la fermer, il sera mis sur le chassis 12 vitres qui fermeront la moitié de la fenestre  et le restant sera fermer avec des panneaux de bois sapin et sera (4p) fait 4 marches d’escalier pour monter au second étage de la manière la plus convenable.
Il sera fait une porte à la cuisine qui donnera sur l’escalier qui monte au second étage avec le meme boisage et fermature qui existe à la porte qui se trouve au meme endroit serviront, il sera placé un evier à l’endroit indiqué par ledit Rouviere, sera fait un petit plancher au dessus de ladite porte, sur la facade au secons étage il sera fit une fenestre convenable, la porte des degrés servira à cette fenestre.
Le couvert de ladite maison sera reparé partout ou besoin sera, les thuiles et les solivaux qui deviendront nécessaires à ces réparations seront à la charge dudit Fajol. Il sera fait un petit plancher au dessus des degrés du premier etage, il sera mis in solivau à la chambre sur le derriere et sera construit une porte de communication pour aller de la chambre à la cuisine (5p) de la manière dequelle, et toute la maison sera blanchi.
Les matériaux pierres, fers, boisages, sable et chaux  et généralement tout ce qui rentre dans lesdites reparations ci dessus sont à la charge dudit Fajol et moyennant ledit Rouviere de payer tout présentement audit Fajol en argent comptant et bonne espéce de cours la somme de 75 livres pour la moitié du prix des réparations et constructions qu’il a mis sur la table par ledit Fajol, retiré et emboursé à son contentement à la vue de nous Notaire et tesmoins, donné quittance et les 75 livres restantes de l’ancien prix des réparations que ledit Fajol s’oblige de faire suivant les régles de l’art et (6p) bonne maconnerie, ledit Rouviere promet et s’oblige de la payer des que les réparations et contructios seront finies à peine de tout despânts.
Et pour l’observation de tout ci dessus  ont obligés et hypotequés leurs biens présents et advenir aux Rigueurs de Justice Petit Scel Royal de Montpellier et austres requises. Fait et récité dans mon étude, présents Antoine Vidal avocat et Alexis Lambert huissier, signé avec ledit Fajol, ledit Rouviere se dit illétre et moi Pierre Niel avocat et notaire royal de la viile et viguerie  de Sommières requis et soussigné.                           Signatures.