Cette abjuration collective c’est le résultat du durcissement de la politique visant à éradiquer la religion protestante par Louis XIV, le clergé et le partie des dévots n’ayant jamais accepter l’Edit de Nantes de 1598. Après la paix d’Alès en 1639 et une période de calme, des mesures restrictives vont limitées la pratique de la « religion prétendue réformée » : interdictions et limitations de l’excercice du culte, certaines fonctions et métiers, actes de la vie sociale et civile puis viendront les « dragonnades »(soldats logés chez les protestants), condamnations de pasteurs, taxes et impôts supplémentaires. Devant cette situation les abjurations vont être nombreuses, les protestants devenant des « nouveaux convertis » (ou nouveaux catholiques)  sous la surveillance des autorités. Cet acte prends effet quelques jours avant l’Edit de Fontainebleau (17 octobre 1685) qui révoque l’Edit de Nantes. C’est le choix de la soumission, de l’exil et pertes des biens ou de la clandestinité. A partir des cette date les temples sont rasés , les églises reconstruites avec une forte activité catholique : prédicants, missions, menaces (quelques récompenses), éducation des enfants. Cette conversion « forcée » n’entamera pas l’attachement en leur foi ancestrale et les premiéres ass emblées clandestines vont apparaitre quelques temps plus tard, prémices de noueaux conflits.

Combas, ce village non loin de Saint-Mamert possède  des registres protestants de 1770 à 1792. Visés par des pasteurs ayant célébré des cérémonies religieuses (Perier, Valentin, Saussine, Bruguier, Bouet…). Dans un registre catholique se trouve, non classé en un papier grand format et plié, un acte d’abjuration daté du 1 octobre 1685, avec une longue liste de noms où les enfants entrent en compte, puis vient le texte de l’acte :

«  Tous les susnommés habitant audit Combas, faisant profession de la préthendue religion réformée, ont déclaré unanimement qu’ils renoncent à l’hérésie de Calvin et à toutes ses erreurs et embrassent la foy catholique apostolique et romaine pour y croire tout ce qu’elle croit et enseigne, en laquelle ils veulent vivre et mourir, et ont tous levé la main à Dieu entre les mains de nous Jacques de Roques prêtre et vicaire perpétuel dudit lieu de Combas. Présens à tout ce dessus Messire Claude François Pelet de Narbonne, comte de Fontanès, baron de Combas et autres places et M° Louis Armand Persin advocat à la Cour Royalle de Sommières, signés avec ceux qui l’ont sceu fére, les autres ont dit ne savoir fére.

 » Dragonnade  » à Langlade.