1. Travaux sur le Vidourle.

Depuis sa construction sous l’occupation romaine le pont de Sommières est resté en activité, participant au développement de la ville. Au fil du temps et des vidourlades les éléments antiques de la partie visible ont laissé la place à des remises en état et réparations très importantes comme en 1617 et 1740 attestés par de nombreux documents « d’estime » ou expertise et « prix faicts » ou devis et factures précis et détaillés, plus quelques litiges… On peut suivre ces réfections en examinant les arches du pont. En 1756, par Ordonnance royale on va élargir « la rivière du Vidourle ». En effet la végétation, divers remblais et les cultures ont diminué le lit mineur de la rivière, cet élargissement concerne la rive droite du moulin de Braguenesse au moulin d’Alary (limite Boisseron), cet espace sera récupéré sur les terres spoliées par les riverains (après arpentage). Curieusement « les terres déblayées seront jetées à l’endroit le plus profond de la rivière ». On ajoute aussi le déblaiement de la dernière arche complètement bouchée, ce qui entraine le renforcement par contre mur de l’église Saint Amans, plus un canal rejoignant le moulin Roupt (disparus tous les deux). C’est le sieur Pitot, ingénieur de l’intendance du Languedoc qui a rédigé le devis, les travaux, en plusieurs parties, seront attribués par enchères à la bougie à l’hôtel de ville de Sommières.  «L’ Arrest du Conseil d’Etat du Roi » accordera une réduction du don gratuit (impôt versé au Roi par les Etats), une somme de 4000 livres pour financer une partie des travaux. On retrouve dans les diverses archives toutes les pièces, documents et plans de cette opération.

Bernard Pagès . Sommières et son histoire.