Ce logis se trouvait sur la route de Montpellier côté Vidourle, le puids à roue existe toujours, c’est une des auberges qui occupaient avec des relais d’affenage (fourage et écurie) le faubourg du pont; carrefour des routes de Montpellier et celle de Lunel  (séparées à cette époque), l’antique voie Vieille Toulouse vers  Lodéve, la route de Sauve vers les Cévennes et le nouvel itinéraire (abandon du chemin du Mauvalat) vers Nîmes passant par Villevieille. Quartier animé et  marchand de la paroisse de Saint-Amant, baronnie de Mont-Redon.                    L’acte notarié est très simple, description succinte des lieux (uniquement la cuisine) et du mobilier, ainsi que les conditions pécuniaires de l’arrentement. La parole étant plus importante que l’écrit en 1691.

Arrentement,

L’an 1691 et le 11 du mois de mars après midy dans Sommières, devant moi notaire royal et tesmoins cy après nommés, a esté en personne maitre Jacques massip, procureur du Roy à la cour royale dudit Sommières, lequel de son gré a arrenté à Jean Sabatier hoste de la dite ville azussy présent et acceptant une maison et logis ou pend pour enseigne le Lévrier Blanc assis et situé au faubourg du pont de Sommières avec le jardin joignant et ses autres appartenances et facultés et c’est pour le temps et termes de six années complétes et révolues qui prendront leur commencement au 20 du mois de mars prochain et pour le prix et rente de 50 livres chacune année, payable de trois en trois mois écheux.                                                                                                                                                                             Duquel arrentement despend une roue à tourner broche et les fers la portant, les estages de la cuisine attachés à la muraille et au poutre , une grande pierre de taille (tine) à tenir l’huile, une armoire, l’eschelle à l’écurie les rateliers, une grande pierre à tenir lausime avec son couvert fermant à clef, une plerre au puids, a esté convenu qu’il sera permis audit rentier de fére une séparation de briques et de platre à la salle qui au derriere de la maison avec une cheminée pour pvoir réduire la salle en deux chambres et qu’il paiera les réparations, estant moins que la rente, entendu que ledit Massip baillera le prix faict, une longue pili à fére manger les pouceaux.                                                            Promettant le dit Sabatier de se comporter en bon père de famille et le dit Massip de le fére jouir paisiblement et payer les charges de la dite maison et logis, lesquels les parties ont obligés leurs biens présents et advenir qu’ils ont soumis à la Cour Royale de Sommières.             Fait et passé dans la maison de monsieur de Moissac juge, Osias Franc, Pierre Leque dudit Sommières, signés avec les parties et moy notaire royal aussy signé.       Signatures.  Maitre Persin notaire.