Archives Dép. du Gard. M° Chrestien.1730 B.Pagés ADG 14.1.2015
Travaux et réparations réalisés à l’Eglise Saint Pons de Sommières en 1730.
Travaux dans l’église rendu au culte catholique et appartenant toujours au chapitre de l’abbaye de Saint-Gilles, ce qui explique la présence d’un vicaire perpétuel (et non d’un curé) car on considère que ce n’est qu’une dépendance de l’abbaye qui est « l’église mère ». Cet acte nous renseigne aussi sur les techniques de l’époque pour reprendre la voûte du chœur, elle subira d’autres mutilations et réfections , son état actuel ne date que de la fin du 19siècle, donc histoire mouvementée à suivre pour d’autres épisodes.
Prix fait des réparations de l’église Saint Pons de Sommières,
Ce jourd’huy 18 jour du mois de mai 1730 aprés midy, par devant moy notaire royal soubsigné et tesmoins a esté present M° Ignace Chrestien avocat au parlement habitant de Sommières, procureur ayant charge espresse de messire Antoine d’Ollivier mestre docteur en théologie, doyen en dignité du vénerable chapitre de Saint Gilles , prieur de Saint Pons de Sommières, lequel de son gré a baillé et baille à Jacques fajol, Antoine Catala et Michel Vergne macons dudit Sommières icy présents et acceptant les réparations qu’il convienne de faire à la vouste du sanctuaire et chœur de l’église paroissiale St Pons dudit Sommières , suivant le devis qui en a esté dressé dont la teneur s’ensuit:
Premièrement: l’entrepreneur sera tenu de faire les échaffeaux nécessaires et suffisament forts pour bien nettoyer et arracher les mortiers de la voute avec truelles et autres outils de sorte qu’il ny aucun vieux mortier et après avoir le tout bien nettoyé , la sus dite voute sera bien lavée tant les arceaux avec du bon vinaigre pour estre ensuit bien enduite evec bon mortier composé de deux tiers de sable et un tiers de chaux maigre, et aprés que le tout sera fait comme dit a éte, devant que de faire les échaffaux, les dites voutes seront bien blanchies avec trois couches de lait de chaux grasse qui seront passées et appliquées avec le pinceau et généralement les voutes des susdites voutes, ,le tout dans son derniere perfection.
Le meme entrepreneur aura soin de descouvrir les voutes et de mettre les tuiles aux endroits les plus convenables en sorte qu’ils n’endommagent le carneral de la nef deladite église, après quoy il aura soin de faire entasser les terres en refus de la dame qui sont infalliblement sur les reins de la voute, après quoy sur toutes les sus dites voutes, il y sera fait un glacis suivant les memes pantes qui y sont à present de moitié, comme dit a eté de l’épaisseur de trois pouces et après le mortier sera a demi sec, on aura soin de luy faire fini avec le dos de truelle par dessus pour empecher de ce qu’il ny est pleinte ny corruption pardessus lesquelles tuiles seront reposées dans leur bain de mortier (2p) tant les canals que les couvertes bien garnies dans toutes et entre deux bien jointées de meme que toutes les sarrades et…. quy seront bien enduites et finies…
Ledit entrepreneur aura soin de faire poser toutes les thuiles de quatre pouce l’une sur l’autre et fournira tout ce qui manque, sable, chaux, echafaudage et généralement tout ce qui est nécessaire pour rendre la susdite réparation dans sa perfection, comme dessus est expliqué.
Lesquels lesdits entrepreneurs promettent et s’obligent de faire deux mois d’aujourd’huy conformement au devis, lesquelles il sera tenu de soustraire et remplacés les voussoirs et l’arcs des ogives de la voute par augmentation audit devis, et c’est moyennant la somme de 263 livres et 10 sols, sur laquelle ledit Chrestien a tout présentement payé audit entrepreneur des deniers du sieur Doyen cent livres en louis d’or ou austre monnaye en cours yceux recus et emboursés au vue de nous notaire et les 163 livres 10 sols restantes seront payés par moitié dans quinze jours et l’autre moitié après reception de l’ouvrage, se reservant lesdit Chrestien pour ledit Doyen le pouvoir de repeter la susdite somme de 263 livres 10 sols contre qui et appartiendra.
Et pour l’observation de ci dessus les parties, scavoir ledit Chrestien enqualité que procede, ont engagés leurs biens présents et advenir et soumis aux Rigueurs des Cours à ce requises, fait et recité dans notre étude, présens, Guillaume Grandet du Petit Galargues, signés avec les parties, lesdits Fajol et Tarisson qui ont dits etre illétrés et nous notaire royal requis et soubsigné. Signatures.
Cadastre 1830.
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