Archives municipales de Sommières. BB3 B.Pagés. AMS. 27.3.2019
Aide aux pauvres de la ville par la communauté. 1694
Sous l’ancien régime les « pauvres » nombreux, vu les malheurs du temps: guerres, épidémies et famines endémiques, étaient aidés et secourus par les Communautés des villes et des villages, le clergé régulier par ses ordres monastiques (franciscains, dominicains…) et le clergé séculier qui exerçait son ministère auprès de la population, avaient en charge les hôpitaux, écoles , orphelins, léproseries…Par piété et par crainte les personnes donnaient souvent par testament, suivant leur moyen, des sommes pour l’entretien des pauvres et indigents. Mais il existait aussi des associations de laïcs, les confréries pieuses (pénitents…) dont les membres mariés voulaient vivre selon des principes religieux plus stricts, autonomes et formés d’hommes elles vivaient de dons et legs, avec des rituels particuliers (costumes…), leurs statuts et leur chapelles. Parmi leurs principales fonctions: enterrement et sépultures, accompagnement des processions, des malades et des pèlerins et aide matérielle, fonction qui en faisait les auxiliaires du clergé et des Consuls qui géraient les communautés d’habitants.
A partir du 17s°les femmes vont crées leur propres confréries, plus axées sur les mères et enfants en difficulté, l’éducation et la fourniture de denrées et de vêtements. Ici à Sommières c’est les Dames de la Miséricorde qui se chargent avec les fonds versés par la Communauté, d’acheter et répartir des denrées auprès des indigents de la ville. Les membres des ces confréries étaient issus du milieu « bourgeois » de la ville: marchands, artisans, professions libérale et membres de la noblesse. Le montant de 359 livres pour deux mois de dons est une somme importante pour cette époque. Le riz est déjà courant en 1694.
Rolle de ce que les dames de la Miséricorde de la ville de Sommières ont fournis et advancer pour la subsistance des pauvres de ladite ville suivant l’ordre de Messieurs les Maires et Consuls depuis le dernier de mars jusques à ce jourdhuy.
Premièrement lesdites Dames ont achepter 3 salmés de 3 cestiers de bled mescle à 22 livres la salmée pour un montant de 170 livres quelles ont fait reduire en farine et distribuer en pain pour la subsistance des pauvres depuis le dernier de mars jusque au 25 may. : 170 livres
De plus pour faire faire ledit pain ou le cuire après avoir deduit 1 cestier pour la paye du boulanger : 3 livres
Plus avoir payer 41 journée à un garcon (?) pour faire sortit les pauvres de la ville. 12 livres. 6 sols.
Plus pour 120 livres de riz achepté pour la subsistance des dits pauvres à 23 sols la livre : 13 livresl.10sols
Plus pour argent fourni pour achepter du pain et de la viande, pois, féves et austres légumes ou argent donné tant aux passants que ceux de l’hospital ou des familles malades nécessiteuses de la ville : 15 livres
De plus les Dames ont baillé des livre(?) pour la subsistance des pauvres : 9 livres.
Le tout somme de 358 livres 14 sols. Signé : Villevieille maire
Le Sieur Ribière exatteur du livre de l’imposition desdits pauvres de la ville de Sommières paye des deniers de vostre recepte la somme de 358 livres et 14 sols pour pareille quelles ont fourny et advancé pour la subsistance des pauvres suivant le rolle cy dessus et en vous rapportant le dit mandat en quittance des Dames de la somme de 358 livres 14 deniers vous sera tenu en compte à Sommières le 10 juillet 1694.
Nous Dames de la Misericorde avons recus du sieur Ribière la somme mentionnée au mandement cy dernier dont quittance fait ledit jour. Signé
.
Commentaires récents