Cet « ancien quay » ou trincat, c’est l’actuel quai Gaussorgues. Les convois en direction des Cévennes l’empruntaient, sans passer dans la ville. Les auberges et affenages se situaient dans le faubourg du Bourguet, c’est à cette époque,  qu’autour de l’ancien couvent des Récollets, des remparts démolis et vendus et des fossés obstrués que va se développer l’urbanisation actuelle.

 

Délibération du conseil municipal relative à l’élargissement de la partie du chemin appelée l’ancien quays.

Le 22 ventose an 12 (22 février 1804) de la République française le conseil municipal de la ville de Sommières assemblé dans la salle de la maison commune présents et délibérants soussignés.

Le maire a mis sur le bureau la lettre du préfet du département en date du 18 courant qui autorise la susdit maire à convoquer extraordinairement le susdit conseil à l’effet d’émettre son vœu relatif à l’élargissement du Grand Chemin appelé l’ancien quay de cette ville. Ensemble la copie de la lettre de l’ingenieur en chef du département, relative au projet.

Le Conseil municipal reconnait depuis longtemps combien il serait essentiel de procéder à l’élargissement de la susdite partie du chemin attendu qu’elle se trouve resserer au point qu’il ne peut n’y passer qu’une seule voiture à la fois sans être meme à l’abrit de serrement facheux, attendu que la dite partie du chemin se trouve très élevé du sol du lit de la rivière n’est deffendue  que par les vestiges d’un ancien parapet très insuffisant pour soutenir une voiture qui se porterait un peu trop à l’extémité  dudit chemin.(2p)

Qu’oy qu’il soit de toute justice que les frais de cette réparation demeurent à la charge du gouvernement. Prendre vu que ledit chemin fait partie d’un chemin public excessivement pratiqué étant la route de Montpellier à Alès, celle de tout le pays bas d’avec les Cévennes, le Gévaudan et autres, néamoins le conseil aurait désiré de trouver dans les ressources de la commune les moyens suffisants pour subvenir aux frais de la susdite réparation que l’ingénieur fait s’élevé à la somme de 50000 francs, le gouvernement s’entira très bien qu’une commune dont l’industrie est très bornée et dont la totalité de ses contributions ne s’élevent qu’à la somme de 28000 francs.

Le conseil après avoir pris des renseignements des gens de l’art qui ont trouvé nécessité urgente de faire un parapet ou rampe de très grosses pierres de taille de taille de 1 mettre de hauteur sur 18 pouces d’épaisseur au dessus du niveau dudit chemin pour prévenir les malheurs fréquents que le susdit parapet prévaudrait, le montant dudit parapet se monterai d’après le devis général qui a éte dressé par le dit Saussines entrepreneur des travaux publics de cette ville à la somme de 3000 francs, la dite rampe ou parapet à faire était d’une longueur  de 200 mettres.

L’ingenieur en chef du départemernt a trouvé que pour élargir le quai du coté de la rivière du Vidourle en couterait une somme de 50000 francs, il est bien vrai qu’en l’élargissant les cotés on donnerait au susdit élargissement plus de régularité en évitant une sinuosité qui existe dudit coté, mais l’élargissemenr du coté des maisons préviendrait d’un coté un inconveniant très moyen qui est celui du rétrecissement du lit de la rivière Vidourle lequel occasionnerait nécessairement d’une proportion de l’espace qu’il occuperait en (3p) cas de crue d’eau dans la ville lors des débordements qui surviendraient, que l’indemnité a accordés aux propriétaires des maisons qui avoisinent le susdit quay pour se retirer d’une espace suffisante à rendre le dit quay d’une largeur convenable dans toutes la longueur pour y passer deux voitures ne s’éleverait pas au dela de la somme de 6000 francs, ajouter  cette dépense 3000 francs pour le montant dudit parapet et celle de 1000francs pour le montant des emblais  ou autres objets qui pourrait rester à faire, la totalité de l’élargissement, en procédant de la sorte, ne coutera pas au-delà de la somme de 10000 francs, ce qui économiserait au trésor public en comparaison de l’élargissement projetté par l’ingenieur la somme de 40000 francs.

Par tous ces motifs le consei municipal a unanimement délibéré que le devis de la construction de la rampe ou parapet à faire sur le dit chemin sra de suite envoyé au prefet avec invitation  d’autoriser la construction de permettre qu’il soit mis de suite en adjudication , et que le montant de la dite réparation soit provisoirement prise sur l’indemnité accordé à la commune à raison des dommages par elle éprouvés lors des débordements de la rivière du Vidourle qui à eu lieu le 18 brumaire, conformement à votre arrété. Ainsi déliberé le conseil municipal de la ville de Sommières.       Signatures

Cadastre1835.